Si tôt levés ce matin que nous partons retrouver le Brandberg (en espérant l’avoir cette fois) ! Mmm… Il semblerait que cette fois-ci, on arrive trop tôt (c’est un comble), personne n’est au guichet. Les quelques personnes présentes (qui servent notamment de guide, ou de vendeurs de souvenirs) nous disent que nous pouvons commencer la marche à pieds, et payer l’entrée du site au retour.
Oh, eh bien, pourquoi pas ? Nous refusons l’aimable participation d’un guide (seulement payé au pourboire par ici) et empruntons le chemin pour une petite randonnée.
Le sentier est vraiment agréable, la balade également. La seule difficulté présente est de temps à autre la traversée d’un petit cours d’eau que l’on fait en s’aidant de pierres. La végétation est foisonnante, les herbes dégagent un parfum frais et agréable. La journée est belle.
Nous cheminons jusqu’à la « White Lady ». Je m’attendais à une sorte de statue préhistorique d’une quarantaine de centimètres, mais non. Il s’agit d’une peinture rupestre représentant un homme san participant à un rituel. Il est entouré d’autres figures peintes : animaux divers et variés, hommes et femmes se livrant à la chasse ou au rituel mystérieux. On admirera ces œuvres qui ont défié le temps un bon moment avant de prendre le chemin du retour (oui c’était le but de notre balade au Brandberg).
Bon, il se trouve que nous rencontrons d’autres groupes sur le retour et qu’on se fait « gronder » d’être partis sans guide (enfin, personne n’était là pour nous le dire). Oui, en effet, à présent, ils ne veulent plus que les touristes s’aventurent sans guide, car ils ne peuvent pas savoir si ces derniers vont préserver ou détruire la faune. On promet qu’on ne savait pas et que la prochaine fois, on prendra un guide, oui, oui.
Nous reprenons la route et nous nous arrêtons à Uis pour réparer le pneu crevé. En plus de l’injection de gomme, un homme désoeuvré de la station prendra plaisir à nettoyer notre voiture sans qu’on ne demande rien. Moi qui croyais qu’il fallait préserver l’eau du coin… On a eu beau dire que ce n’était pas la peine, il a nettoyé tout l’extérieur recouvert de boue… L’ennui est donc plus fort que la préservation de la nature… ?
Nous partons vers le site de Twyfelfontein, qui présente à lui tout seul plus de 2500 gravures pariétales datant de 6000 ans. Mais on s’arrêtera surtout voir les Organ Pipes, un site auquel on peut accéder gratuitement.
Il n’y en a qu’à cet endroit, bizarre hein ? Les Organ Pipes sont ceci dit en mauvais état. La faute aux touristes qui s’y arrêtent sans doute, qui grimpent, qui gesticulent ou qui veulent emporter un petit bout de roche, ou est-ce naturel ? Aucune idée, mais je suppose que le site est trop petit pour être entretenu et en faire une entrée payante.
Non loin se trouve la Burnt Mountain, mais on en sera déçus. On s’imaginait d’après la description à une espèce de paysage lugubre, mais finalement, pas du tout. Il s’agit d’une montagne certes, ayant peut-être les flancs grisés sans végétation, mais rien qui ne puisse faire basculer notre imagination. Il est interdit de grimper dessus d’ailleurs, et chose amusante, le site est protégé par Coca-Cola !
Un choix s’impose : soit nous filons vers la « forêt pétrifiée », soit nous nous rendons à Twyfelfontein. Nadou a la préférence de la forêt pétrifiée, car elle n’arrive pas à se représenter ce que cela peut être. Choix fait, nous filons sur la route.
Seulement, attention, il n’existe pas un seul et unique site de forêt pétrifiée. Mais plusieurs. Un grand « officiel » et plusieurs petits « officieux », et nous entrerons sur un des sites « officieux » sentant l’arnaque, mais sans pouvoir être sûrs. Il y a bel et bien des arbres pétrifiés sur le site, mais pas autant que le site officiel évidemment. Faites bien attention à trouver le logo officiel de l’office touristique de la région avant de payer l’entrée…
Les sites officieux sont exploités par des familles qui ont trouvé ce moyen pour subsister. Mais on en ressort un brin dégoûtés, même suite aux explications du type se défendant qu’il ne faisait pas payer si cher face à un de ses concurrents et qu’il s’agit bien d’arbres pétrifiés. Pour eux, ces sites sont tout aussi officiels que le « grand ».
Tant pis, on en a assez des visites pour la journée, la dernière mésaventure ne nous laissant guère un bon goût dans la bouche. La tâche est de trouver un camping à présent, mais les quelques rares sont vraiment trop chers à notre avis (pour ce que c’est surtout !). Ou alors, nous ne tombons que sur des lodges (et là le prix s’envole).
Tant pis, camping sauvage pour ce soir, nous trouvons un endroit à peu près tranquille non loin de la route, mais cachés par une butte et quelques arbres…