Les nuages viennent nous dire bonjour aujourd’hui. Nous prenons la route pour Breidavik puis jusqu’à Faskrudsfjordur, un petit village de pêche fondé par des Français ! De ce fait, le nom des rues est en français, et nous avons des drapeaux de notre chère patrie un peu partout dans le village ! On a l’impression de voir une ville résidentielle américaine où les drapeaux US sont remplacés par le tricolore de chez nous !
Surtout que ce jour-là, le village était en fait, et à côté des mannequins tenant un écriteau « bonjour », nous avons la surprise de voir des maisons colorées de bleu, de rouge, de jaune, d’orange, décorées et des rondes d’enfants dans les carrés d’herbe.
Nous poursuivons jusqu’à Reydarfjördur en suivant la piste le long des fjords. Entre montagne et océan… Autant dire qu’il y a de quoi rêver sur la route. J’espère de tout mon cœur voir le jet d’une baleine au large, ou encore quelques phoques en train de bronzer, mais ça ne sera pas le cas ! Mais on se consolera par un arrêt au camping (gratuit) pour manger et prendre une douche chaude comme nous n’en avons pas eu depuis quelques jours… Surtout qu’elle n’est pas minutée celle-là !
Nous continuons vers Egilsstadir. De là, nous prendrons la route 931, traversant… non nous ne rêvons pas, LA forêt d’Islande ! Oui, voici le début du programme de reboisement de l’Islande qui commence à porter ses fruits car elle commence à être bien belle. Nous nous arrêterons sur un parking pour commencer à pieds une grimpette nous menant au fond du petit canyon face à la Hengifoss, une des cascades les plus bruyantes d’Islande. Il est dit qu’elle fait un bruit de boeing. Pas d’avion dans nos oreilles, mais nos yeux en prennent plein la vue, admirant les zébrures rouges des parois rocheuses, attestant de la présence du fer dans ces montagnes.
Nous retournons sur nos pas, vers Egilsstadir pour prendre la piste 933, nous enfonçant dans le plus beau fjord de la côte est de l’Islande : le Mjoifjordur ! Le chemin est long jusqu’à destination mais le panorama en vaut la peine. Le soleil couchant s’enfonce, le parant de mille couleurs. C’est là que nous nous poserons pour la nuit, au bord d’une falaise, pleine vue sur cette vallée vertigineuse…