Le petit matin nous éveille et nous démontons le camp, les vieilles habitudes refaisant surface. Une fois que la voiture est prête, on se dit qu’il est temps de faire une petite balade. Nous n’allons pas bien loin : il y a des sentiers de marche dans le camping !
Nous allons en direction des chutes d’eau de Qualicum. Le sentier de terre est juste magnifique. Nous suivons la rivière en passant sous des arbres recouverts de mousse tandis que le soleil peine à se frayer un passage entre les feuilles touffues. C’est tout simplement féérique et nous avons l’impression de nous retrouver dans un décor de fantasy ou de légende celtique. On penserait même rencontrer des fées surgissant de quelques cavités, même si nous rencontrons à la place quelques papillons et araignées tranquilles.
Le sentier est un cul de sac dont les chutes sont le point final de non-retour. Facile d’accès, c’est une bonne mise en jambe, nous traverserons un pont pour rejoindre l’autre côté de la rivière afin de faire une petite boucle pour retourner au camping.
La voiture nous emmène jusqu’à Mac Millan Cathedral Grove Park. Ce qui est surprenant, c’est qu’il s’agit d’un tout petit parc, coupé en deux par une énorme route. De chaque côté de cette route, un sentier nous permettant de marcher à travers les derniers vestiges de la forêt primitive de l’île de Vancouver.
On y trouve notamment le Douglas Fir, un arbre imposant vieux de 800 ans. Il s’agit du plus grand arbre des lieux aussi et on se sent tout petits à côté de ces géants tranquilles. Cette forêt est encore prospère mais on sent à quel point elle est fragile. Le spectacle végétal vaut le coup d’œil et ravit les mirettes !
Nous faisons route ensuite vers Telegraph Cove, un petit village dans le nord de l’île célèbre pour son whale watching. La route est longue et nous prenons notre déjeuner sur Miracle Beach, une plage recouverte d’oursins plats.
La route est si longue que notre réservoir est vide quand nous atteignons Telegraph Cove. Nous pensions que comme le village était célèbre pour ses whale watching, il y aurait une pompe à essence (et puis avec tous ces bateaux, ils ont quand même besoin de fuel aussi non ?), mais pas du tout ! A part quelques jolies maisonnettes sur le port reconverties en petites chambres pour touristes, un camping et ses bateaux de whale watching, il n’y a… absolument rien !
Heureusement, on arrivera à négocier pour 10$ 20 litres d’essence de bateau auprès du manager de camping en passant par l’office du tourisme (et ça fonctionne sans aucun problème !). Et on arrivera même à réserver le whale watching du lendemain à la fermeture du bureau ! Ouf ! Tout rentre dans l’ordre !
Rassurés, on prend même une piste qui nous mène à l’autre bout du monde. Non, enfin, au Ida Lake Campground plus précisément. Un camping où évidemment il n’y a pas de douche, ni de point d’eau et seulement des toilettes sèches (avec du papier toilette quand même !) mais il est gratuit. Nous y sommes seuls. On se dit qu’on verra peut-être des ours isolés que nous sommes du reste du monde… C’est peut-être pour cette nuit ! On pense qu’il s’agit d’un camping qui sert de base aux pêcheurs du coin, et Sam profitera du lac pour se baigner. Apparemment, l’eau est bonne. Même si les gros ploufs que l’on entend au loin ne nous rassurent pas du tout… Si ça se trouve il s’agit vraiment d’ours !!
Mais non, les ours ne sont pas dans le coin, plutôt un couple de castors !
Après cette agréable découverte du soir, nous nous endormons inquiets ou non selon les personnalités… On verra bien !