Ce matin, nous entamons la dernière ligne droite pour rejoindre le port de Seydisfjordur, vu que nous avons rendez-vous avec le bateau le lendemain matin…
Bon, ceci dit, on fait un petit détour pour aller voir le canyon de Studlagil qui se trouve sur la route. Pour y aller, on emprunte une longue piste bien entretenue et régulièrement mouillée afin d’éviter l’effet tôle ondulée. D’ailleurs, les camions qui s’en chargent font le plein d’eau aux mini-cascades qui s’écoulent du relief ! Ceci dit, vu le nombre d’Islandais, c’est un bien grand travail que cet entretien des pistes !
On dépasse un premier parking, sûrement pas prévu pour cela, mais évitant à des conducteurs inexpérimentés de prendre la suite de la piste qui est plus chaotique et peu large avant d’arriver à un second parking. De là, il nous reste 2Km à marcher pour nous rendre au lieu de toute beauté !
Bon, c’est envahi de touristes imprudents et bruyants, qui grimpent sans se soucier le moins du monde des autres et de la végétation sur les orgues basaltiques pour faire la même photo instagram, sans faire attention au vide derrière eux. De plus, la fréquentation ardue du lieu conduit à la forte érosion des petits chemins. Ils deviennent boueux et glissants, sans parler que la pierre mouillée n’est pas le meilleur endroit pour poser ses appuis…
Le lieu est en effet magnifique ! La rivière aux eaux bleues claires coule le long des orgues au garde à vous, lui faisant une belle haie d’honneur. On s’est mis un peu plus loin avec les garçons pour profiter du spectacle sans nous faire marcher dessus. Sam nous rejoint et lance le drone, le pilotant pour le laisser parcourir le canyon comme nous ne pourrions jamais le faire. Après un petit repas, on reprend le chemin du retour, en se disant que bientôt, le chemin ici aussi sera barricadé pour préserver la beauté du lieu.
On reprend la route après nos deux kilomètres de marche pour rejoindre le véhicule. Le trajet pour rejoindre le premier parking est un peu plus ardu. Il y a bien plus de monde que tout à l’heure et il y a aussi des machines agricoles qui essaient de faire leur job malgré le ballet de touristes.
Sur le chemin, on fait une petite pause pour visiter une bergerie traditionnelle, encore en état !
Enfin, nous voici de retour sur la piste principale et rejoignons la route bitumée. En chemin, nous croisons un véhicule de secours, toutes sirènes allumées….. Nous apprendrons plus tard qu’il allait en direction du canyon. Une touriste imprudente étant tombée de ce fameux lieu pour avoir LA photo instagram. Je vous laisse imaginer les difficultés rencontrées par les secouristes pour se rendre sur le lieu…
Nous remontons peu à peu vers Egilsstadir, notre premier Bonus en Islande où nous dépenserons nos dernières couronnes dans un petit goûter, que nous mangerons sur les hauteurs de la ville, pas très loin de buissons pleins de myrtilles (on se fait plaisir jusqu’au bout !).
Un peu émus, nous reprenons la première route que nous avons empruntée quelques semaines auparavant, avant d’essayer de trouver une place au camping de la ville qui prend des allures de parking fourre-tout bien serré au fur et à mesure que les passagers arrivent pour le bateau le lendemain. On pensait arriver dans les derniers et que tout soit plein à 17H, mais non. Les arrivées se font en flot continu, et au final, on a une place royale comparée à certains.
Nous retrouvons les amis voyageurs que l’on a rencontré au fur et à mesure de notre aventure. Nous papotons gaiement de nos ressentis avant d’aller chacun préparer nos affaires pour le bateau, sachant qu’on se retrouvera à bord pendant deux jours pour notre traversée vers le Danemark.