Tout le monde fait la marmotte ce matin !
En effet, il n’y a eu aucun vent et nous sommes tous en train de récupérer de notre début de voyage sur les chapeaux de roue ! Les pistes, ce n’est pas ce qu’il y a de plus reposant !
Mais le ciel est d’un bleu d’azur, le soleil nous montre toute sa splendeur ! Alors nous commençons par grimper au sommet du cratère qui nous a bien accueillis cette nuit. Il s’agit de Hrossaborg, et il a servi de décor dans le film d’Oblivion (son rôle était d’être un ancien stade en ruines… et vous savez quoi ? La taille rendue n’est pas du tout la même dans le film, en vrai, il est bien plus petit qu’il ne le laisse présager !). La grimpette nous permet de nous délier les jambes et une fois redescendus, nous discutons avec nos voisins d’une nuit avant de reprendre la route.
Nous rejoignons la célèbre région de Myvatn (le lac aux moustiques !) qui montre en peu de kilomètres un nombre impressionnant de paysages différents, laissant savourer le spectateur les merveilles que peut receler l’Islande. Ici, elles nous sont données sur un plateau, ces merveilles.
On pousse tout d’abord jusqu’à Reykjahlíð, le bourg du coin pour faire le plein d’essence, une nouvelle beauté à Wall-E, le plein d’eau et essayer de trouver du pain. Malheureusement, la seule supérette du coin est complètement dévalisée pour ce jour. Bon, eh bien, nous continuerons sans pain ! On a quand même à manger, c’est juste qu’on ne fera pas de sandwichs ces prochains jours !
Allez, hauts les coeurs, la région n’attend que nous !
Nous commençons par le célèbre site de Hverir où les marmites de boue s’enchaînent, parfois nous arrosant avec leur ébullition hasardeuse. L’odeur de souffre vient s’insinuer dans nos poumons et nous marchons sur un sol complètement imprégné de tous ces minéraux : de l’ocre, du blanc, du rouge…. ! Après notre séjour dans le noir et la cendre, les couleurs se vautrent sur le sol, explosent à nos mirettes dans un tableau de peinture projetée (un peu comme les marmites quand elles nous offrent quelques gouttes chaudes !). L’air est chaud, mais comment en douter quand les cocottes-minutes se déchargent sous nos yeux de vapeur d’eau ? Nous décidons de prendre le chemin pour grimper la colline afin de disposer d’un superbe panorama. Le sol donne une impression de chaleur (probablement parce qu’il Est chaud). Enfin, dans les hauteurs, on dispose d’un peu de vent frais, cela fait le plus grand bien, même si les graviers tendent à se dérober sous nos pieds dans les montées et les descentes – le désavantage d’un temps sec, mais on ne va pas s’en plaindre en Islande !
Nous reprenons la route en passant devant une douche d’eau chaude continue sur le bord de la route (il y a la queue de campeurs et curieux pour en profiter), puis passons sous les énormes tuyaux de l’usine géothermique non loin. Ce chemin, nous l’avons déjà parcouru il y a onze ans. Il y a tant de choses qui sont encore là de nos découvertes et si les lieux sont bien plus touristiques qu’avant, j’ai l’impression de retrouver de vieux amis dans ces paysages familiers. De ce côté-là de Myvatn, j’ai toujours été impressionnée comment se mêlaient la nature et ce côté un peu industriel et fumant qui correspondrait tant à un univers steampunk !
Nous commençons par le cratère Viti, dont on ne peut plus faire le tour, certains pans du cratère s’étant effondrés. Mais le lac scintille de mille feux et sous ce soleil, les couleurs sont magnifiques. Il y a même encore de la neige qui s’attarde !
La visite n’est pas très longue et nous poursuivons jusqu’au Leirhnjukur où d’un coup, le noir et la cendre reviennent et s’étendent. Le verdoyant laisse la place au chaos et nous déambulons à travers les champs de lave encore et toujours fumants. Nous parcourons quelques 4Km dans la zone, suivant bien le chemin parfois labyrinthique dans les roches, en longeant la fin des anciennes coulées de lave. Incroyable de se dire dans ce paysage cataclysmique que les volcans sous nos pieds pourraient reprendre de l’activité à tout instant !
La région a bon nombre de choses encore à nous offrir, mais pour le coup, on s’en tiendra là pour ce soir !