Nous partons de notre camping solitaire vers 9H du matin après une bonne nuit de sommeil. Notre route nous ramène tout d’abord à Kanab pour faire les courses, car nous allons nous enfermer dans un parc national : le Grand Canyon, Rive nord (il y a deux rives : nord et et sud, la plus connu et la plus visitée étant la rive sud).
Nous quittons l’Utah pour entrer en Arizona. Comme cet état n’applique pas l’heure d’été, nous devons avancer notre montre d’une heure. C’est un petit détail qui peut se révéler un peu casse-pied quand on voyage d’état en état aux Etats-Unis. On pourrait imaginer qu’ils se seraient mis d’accord au niveau des fuseaux horaires, mais non, chaque état décide pour lui. Je me demande si ce sera le cas plus tard en Europe. Enfin…
Sur la route, nous nous arrêtons à un point de vue, mais déjà les brumes de chaleur floutent tout le paysage. C’est aussi le moment de regarder les étals amérindiens qu’on ne manque pas de croiser sur la route. C’est assez amusant de penser qu’ils ont quand même des machines pour prendre la carte bleue, alors que tout ce que l’on voit, c’est une table et quelques chaises… Un peu déçus par notre stop, nous réembarquons dans la voiture et sa douceur climatisée pour faire la route jusqu’à notre point de chute.
Nous arrivons au Grand Canyon vers midi. Notre emplacement n’est pas très loin de la faille, même s’il n’y a guère de risque que le loulou aille jusque là pour regarder le paysage. L’installation de la tente le fascine beaucoup plus et puis, on commence à avoir faim, c’est l’heure de nos sandwichs ! On fait connaissance avec les écureuils sur place : on avait laissé la voiture ouverte et un curieux, avide de nourriture ne manque pas de jeter un oeil dedans ! Ils n’hésitent pas non plus à s’approcher pour récupérer les miettes ! De quoi fasciner n’importe quel petit chocobo en vacances !
Après cet interlude, nous reprenons la voiture. Pas de grande marche prévue aujourd’hui. Nous commençons tout d’abord par sillonner les points de vue accessible en voiture le long de la rive nord. C’est le plus commun sur le Grand Canyon Rive Nord. Ceci dit, nous ferons quand même une petite balade menant à un autre point de vue (et à un emplacement de bivouac aussi) de 3 km l’aller. C’est une marche assez simple dans la forêt, très agréable, et nous pourrons voir une espèce d’écureuil noir à queue blanche (le Kaibab Squirrel) qui vit seulement dans la région, ainsi que des colibris (je n’aurai jamais pensé qu’on puisse rencontrer des colibris sur le Grand Canyon, pour moi, ils vivaient dans des pays tropicaux, mais il faut croire que ce n’est pas le cas de tous !).
Le fait que la Cape Final Trail (c’est son nom) n’ait que peu de dénivelé me ravit ! Cela fait une pause pour mes genoux et mes cuisses après la balade de White Domes.
La balade s’est bien déroulée, même si nous avons essuyé une petite averse sur le retour. Il ne faut pas oublier que nous sommes en atitude malgré tout et que le temps est vite changeant dans ce genre de lieu.
La fin d’après-midi approche. Nous remontons en voiture jusqu’à un autre point de vue, assez connu. Une petite balade sur chemin goudronné (car très connu), le Cape Royal Trail, qui nous mènera jusqu’à Angels Windows. Notre poussin marche pratiquement sur tout le long du chemin. Quel exploit ! Et c’était le bon moment pour se dégourdir les jambes !
Mais comme nous allions à l’allure de ses petites jambes, nous avons pris un peu de retard sur notre « programme » (l’intention était de revenir à la voiture, manger et revenir pour le coucher de soleil). A la place, comme le soleil est déjà bas, nous allons sur l’aire de pique-nique près de la voiture. Nous mangeons en regardant le soleil descendre derrière le canyon, enflammant le ciel au passage. Finalement, ce n’était pas plus mal, car il y a beaucoup moins de monde qu’à Angels Windows. Bon, ceci dit, maintenant que le soleil est parti, le froid s’installe (on n’oublie pas, nous sommes en altitude !) et vite, nous rentrons nous réchauffer autour d’un bon feu de camp !
C’est avec grand plaisir que nous nous enfermons dans nos bons duvets qui étaient déjà très efficace en Afrique du Sud. Pour le coup, on ne regrette pas de les avoir emmenés !