Lorsqu’on est dans un parc national, pour en profiter un maximum, il faut se mettre au diapason des animaux. Et les animaux, surtout les félins… sont matinaux. Le parc ouvre ses portes à 7H30, de ce fait, à 6H tout le monde est déjà debout en train de prendre sa douche ou de ranger sa tente.
Ce matin (comme presque tous les matins du séjour), il fait froid. Et le froid perce nos polaires, même lorsqu’on s’active un maximum. On ne connaîtra la température qu’au lever du jour, une fois dans la voiture, parés pour l’aventure…
Nous récupérons le papier tant convoité tamponné à l’accueil un peu avant le véritable 7H30 et… let’s go !
Nous roulons lentement, pour être à la fois attentifs à la route mais aussi aux bêtes qui s’éveillent… Malheureusement, ce matin est plutôt pauvre…. Même les springboks se font rares, c’est dire ! De ce fait, c’est plutôt la chasse aux oiseaux qui prend le pas, et Sam et Christophe s’en donne à cœur joie. Au moindre piou-piou coloré, on s’arrête et les deux hommes le mitraillent comme il se doit.
Au fur et à mesure que l’air se réchauffe, les bêtes sortent elles aussi. Du moins, les herbivores. L’heure de chasse est passée. On commencera à apercevoir nombre de springboks, mais également nombre d’oryx, de gnous et des chacals.
Sam devient tout fou dès sa première rencontre avec une autruche ! Il s’extasie devant ces gros oiseaux préhistoriques, tout chauves, et dès que nous en voyons une, ce sera le même refrain : il faut absolument photographier Celle-Là ! Voir faire la course avec elle !
Même si nous ne voyons pas de félins, on ne peut que s’extasier devant les steenboks, ces toutes petites gazelles qui passent complètement inaperçues si on roule trop vite, car en plus d’être Très petites, elles se cachent également dans les fourrés (qui ont la même couleur que son pelage, c’est bête hein ?).
Les oryx eux aussi sont en nombre, et on en voit un courir en même temps qu’on roule jusqu’à ce qu’ils déboulent juste devant nous pour nous couper la route ! Prudence, les animaux n’ont aucun sens des priorités ni du code de la route, et restent imprévisibles !
Nous nous arrêtons peu après sur une aire de pique-nique pour manger et profiter du soleil et du ciel bleu pour étendre les sacs de couchage et les serviettes, humides de la nuit. On mange sous le regard d’écureuils fouisseurs. Ils ne vivent pas du tout dans les arbres, comme les nôtres, mais dans des terriers qu’ils creusent des fois sur la route même. Ils utilisent même leur queue comme parasol ! Ingénieux l’écureuil !
Le repas englouti, il est l’heure de prendre la direction du camp de Mata-Mata.
Sur le chemin, de nouvelles autruches viennent faire du charme à Sam, tandis que les oryx me font de l’œil. Cette antilope est vraiment splendide ! Les springboks pigmentent de blanc le paysage avant que l’on s’arrête sur une aire pour vérifier le chemin sur une carte.
Un chacal traîne dans le coin, à la recherche de restes, même si bien sûr il est interdit de nourrir les animaux. Comme les aires sont ouvertes, libres à eux de venir se servir de ce qui n’est pas dans les poubelles. Ca leur facilite certes la vie, mais éthiquement, c’est très mauvais pour eux, et pour nous aussi. Certains animaux comprennent que l’homme pourvoit à la nourriture facilement et deviennent donc agressifs pour qu’il fasse tomber plus vite la pitance ! Faites bien attention donc de ne rien laisser traîner et de ne pas succomber à ces grands yeux…
Nous roulons toujours aussi doucement, le soir approche. Mais… mais… évidemment, c’est à ce moment-là qu’une famille de girafes décident de passer tout près de notre voiture, voire de nous couper la route ! Impossible de ne pas s’arrêter pour les observer, les prendre en photo et autres… Le soleil se couche… Sam se met à foncer pour essayer d’être à l’heure au camp de Mata-Mata.
A cette heure-ci, la vie s’active. Les otocyons fouillent le sol à la recherche d’insectes à manger. On sent que les félins vont commencer à sortir, tandis que le soleil rouge donne au ciel des couleurs magnifiques.
Pfiou ! 18H05, on est au camp ! Mais Sam n’évitera pas la réprimande (orale seulement, ouf !) et voilà que sur notre beau papier est marqué que nous sommes 8 minutes en retard ! Ca ne plaisante pas et la dame n’était absolument pas contente !
Enfin… C’est dans la pénombre et au milieu des trous que nous installerons nos tentes. Nadège et Christophe ont sorti la couverture de survie et nous avons passé notre couverture polaire à Nadou. Chaque nuit est un test, voyons voir s’ils seront congelés au réveil !