Ah, quelle idée de partir avec un homme qui n’en peut plus de dormir ? Vingt minutes de sommeil en moins, vingt !
Mais je fais avec. Et savoure avec délice l’instant où Sam décide de prendre une douche gratuite, donc froide. Autant dire qu’il est tout à fait réveillé (même s’il l’était déjà plus que moi). Le masochisme a-t-il une limite lorsque l’on désire à tout prix être propre ? Moi, je préfère la toilette de chat au gant de toilette, c’est beaucoup moins douloureux !
Sacs sur le dos, nous voici prêts pour une randonnée de plus de quinze kilomètres au milieu des volcans du coin. Ciel magnifiquement bleu, soleil au rendez-vous, aucun nuage en vue. Nous partons sur les sentiers balisés de la Skali. Si l’on peut suivre sans aucun souci les indications du chemin, la promenade n’en demeure pas moins fatigante !
La grimpette peut se révéler très raide, et lorsque l’on est un poids légers, les petits cailloux roulent sous les pieds et entraînent le corps beaucoup plus bas. Tout est affaire d’équilibre (que je n’ai pas).
En contrepartie, les montagnes offrent de splendides couleurs : rouges, jaunes, vertes… Tant de dégradés révélés par la lumière de l’astre solaire ! Nous nous émerveillons devant les premières glaces, et surtout au loin, le premier glacier nommé Torfajökull !
Grimpant les sommets, contournant les versants, s’enfonçant dans les restes de glace, nous finissons cette belle balade par descendre au milieu des fumerolles pour finir dans un champ de fleurs duveteuses blanches. 18 Km en 5H20, avec une petite sieste dans les herbes.
Le retour au camp est rude tant celui-ci est densément peuplé ! Cette fois-ci, rien n’est plus pressant que de le quitter. On remballe tout et nous voici dans la voiture pour reprendre la route, non sans faire un détour pour apercevoir le lac Ljotupollur. Ses eaux bleues sont magnifiques. Le vent s’est levé et la poussière vole dans nos yeux. La voiture offre un abri pour le moins appréciable.
Nous redémarrons. Adieu Landmannalaugar, bonjour petite cascade de la route. Nous nous y arrêterons pour la nuit, même si c’est la première fois que notre camp est monté aussi tôt ! Autant en profiter pour se reposer !